A la recherche de la famille
Renouer les
liens avec la famille
Depuis sa création en 1998 la maison a pour priorité de
travailler avec les jeunes et les familles en vue d’une réintégration familiale
et parce que nous sommes convaincus que c’est le milieu idéal pour la
croissance d’un jeune, les conditions idéales pour qu’un jeune puisse tisser
des relations avec celle-ci et s’enraciner. Cet enracinement nécessite alors
que nous recherchions la famille, que nous négocions et que nous faisions un
cheminement de conscientisation et de conciliation avec la famille. Ces démarches
peuvent prendre beaucoup de temps, de nombreuses visites et entretiens avec la
famille. Même si les familles nous font ‘cadeau’ d’un enfant nous continuons à
les visiter, à leur téléphoner.
Pour aider aussi bien l’enfant que la famille à se ré-apprivoiser
nous proposons aux parents que le jeune puisse revenir en famille pour une
journée ou pour un weekend. Ainsi, chacun peut expérimenter la vie de famille
et l’amour filial/parental.
Pour certains cette étape de réinsertion en famille peut
prendre un peu de temps, mais en attendant le jeune peut rester à Bakanja-Ville
et aller à l’école de Bakanja Centre. Si nous voyons qu’une réintégration
prendra du temps, ou est inenvisageable, le jeune est alors placé à l’internat
de Bakanja Centre. Dans le cas d’un placement à Bakanja Centre les assistants
sociaux continuent à tisser des liens et à ‘négocier’ avec la famille, car
notre première priorité reste la réintégration des enfants dans une structure
familiale et nous ne voulons pas garder les enfants plus que nécessaire !
La
réinsertion familiale des enfants
Marginalisés, une meilleure solution pour leur avenir
Depuis début juin 2012, de nombreux retours en famille ont
été entrepris par la maison Bakanja-Ville avec comme objectif la réinsertion
familiale, sociale et scolaire des enfants qu’elle encadre. Ces enfants, en
rupture familiale, en situation de précarité, avaient été recueillis au refuge
après un séjour d’errance dans les rues et marchés de la ville de Lubumbashi.
En intégrant la maison Bakanja-Ville, ils ont fait le choix de suivre le
processus de stabilisation et de suivi psycho-social destiné à les préparer à
une nouvelle vie familiale loin de la rue.
En application du principe primordial selon lequel
l’enfant doit retourner en famille, nous avons envoyé le 11/09/2012 un
de nos assistants sociaux à Mbuji-Mayi à quelque 1000 km de Lubumbashi afin
qu’il raccompagne deux jeunes originaires de cette province. L’un des deux
jeunes avait déserté le domicile familial par goût de l’aventure, l’autre parce
que sa situation familiale était assez détériorée.
L’assistant social à son retour a pu nous faire part d’une
médiation réussie, de la joie des retrouvailles des frères, sœurs et parents.
Notons que ces deux jeunes ont jugé bon de rentrer en famille après un camp de
conscientisation organisé du 08 au
10/08/2012 et qui avait pour thème « Barbara
siyo jama langu » où « La rue n’est
pas ma famille » et aussi, bien sûr, après avoir franchi toutes une série
d’étapes durant leur séjour au centre.
Aujourd’hui ces deux jeunes étudient la mécanique dans une
école de leur région. Un tel exemple de parcours symbolise tout à fait la joie
et l’objectif de la maison Bakanja-Ville
: voir les enfants qui autrefois étaient considérés comme des moins que rien,
bannis de la société, reprendre goût à la vie, avoir des rêves, des projets…
Faisons de la
réintégration des enfants désocialisés notre premier souci !
La maison Bakanja-ville croit fermement que la réinsertion
familiale est la meilleure solution après la récupération des jeunes parce
qu’elle permet :
- d’améliorer le tissu relationnel des enfants au sein de
leur famille ;
- de développer les attitudes sociales de l’enfant et ses
capacités à résoudre les problèmes ;
- de garantir un cadre permettant la prise en compte des
besoins de première nécessité de l’enfant
- de créer un cadre de supervision pour l’enfant
Une petite histoire
d’un jeune rejeté par sa famille et donné à la maison d’accueil comme
cadeau
Nous avions un jour accueilli un jeune nous expliquant qu’on
ne voulait plus de lui en famille parce qu’il opérait des petits vols (prendre
de la viande dans la casserole, marauder des petites sommes d’argent…). Comme
notre maison travaille non seulement avec les enfants mais aussi avec les
parents, nous avions alors organisé un suivi dans la famille du jeune. Arrivé à
la maison, le papa voyant le jeune
commença à mugir directement en ces mots : « nous ne voulons plus de
l’enfant, vous comme vous l’aimez tant, nous vous le donnons comme cadeau,
faites de lui tout ce qui plaira, d’ailleurs même s’il arrivait qu’il soit
président, vous vous présenterez comme sa famille et je vais informer tous les
membres de la famille que personne ne lui ouvre la porte » dit-il.
Malgré cela, la maison a continué à effectuer des suivis dans
la famille du jeune en conscientisant
les différents membres. Récemment Le petit a passé ses vacances chez sa
grand-mère et elle espère sa réintégration dans les mois avenirs.
Visites de
négociations
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53
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Visites avec
réintégrations
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27
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Visites de suivis
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149
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Placés dans une maison
d’accueil
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21
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