Bakanja-Ville 2008 en chiffres

Refuge de nuit :
Durant l’année 2008, 571 garçons différents ont passé au moins une nuit dans le refuge de nuit. Parmi ceux-ci, 294 garçons étaient nouveaux : donc cela veut dire que plus de la moitié des enfants étaient nouveaux depuis 2002 (l’année où nous avons commencé les statistiques).
La moyenne par nuit est de 73 garçons, ce qui est une baisse par rapport à l’an dernier où l’on atteignait une moyenne de 88 garçons par nuit. Tandis qu’au centre ville pendant nos tours de nuit, nous constatons une légère augmentation des enfants de la rue : entre 130 et 150 tous âges confondus. Ils préfèrent subir les intempéries pour garder leur liberté. Au centre, ils vont dormir à 20 H 45 et il n’est pas question de consommer de drogue, de cigarette, d’alcool etc. par contre en ville, il y a l’ambiance et même après 23 H 00 les plus jeunes sont souvent encore en activité.

Secteur de réintégration :
Pour 82 garçons ayant formulé la demande de quitter la rue et de rentrer en famille, nous avons entamé une médiation avec la famille. Et 74 garçons ont pu réintégrer leur famille au sens large, soit chez les parents, soit chez les grands parents ou des membres des familles apparentés. Une fois les enfants intégrés, nous ne les abandonnons pas, 758 visites de suivi ont été encore effectuées pour soutenir aussi bien le garçon que la famille.
Tous les jeunes qui veulent rentrer à leur maison ne sont pas toujours acceptés : ainsi nous avons placé 42 enfants à l’internat suite au
souhait de l’enfant de quitter la rue et commencer un processus de formation. Pas nécessairement pour qu’il y reste durant toute sa formation mais à tout le moins jusqu’au moment où la famille est disponible pour recevoir le garçon.

Conscientisation :
Pour que les garçons se décident à faire le chemin de retour, nous essayons de conscientiser aussi bien les jeunes que les parents. Les jeunes ont chaque jour un moment de conscientisation avec le mot du matin et du soir mais également lors des journées entières qui sont organisées hors de Bakanja Ville. Les parents sont également convoqués à des rencontres trimestrielles, il est vrai qu’il n’ y a pas la grande foule qui y participe mais ceux qui se laissent tenter sont contents. Cette année, 32 couples sont venus à ces rencontres.

Soins médicaux et hygiène:
Grâce à un docteur bénévole (oui cela existe), les jeunes peuvent venir chaque soir pour recevoir des soins médicaux à Bakanja Ville. Ceux qui nécessitent un suivi sont envoyés au dispensaire de Bakanja Centre. Le problème que nous rencontrons est celui des jeunes de plus de 18 ans que nous soignons, vu leur âge, ils ne sont plus enfants de la rue mais plutôt des adultes de la rue ils n’ont plus accès à notre dispensaire pour l’hospitalisation.
Un garçon a été amputé du bras et un autre du pied suite à un accident, les autres grandes interventions sont les hernies et appendicites.
Deux garçons sont décédés durant cette année : un à cause d’un accident et l’autre est mort du sida.